Midis du logement – Première édition

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Date/heure
Date(s) - 23/10/2019
12 h 00 min - 15 h 00 min

Emplacement
BCEE

Catégories Pas de Catégories


Objectif

L’objectif de cette table ronde est d’identifier les tendances, recenser les bonnes initiatives, échanger sur les expériences nationales et internationales et favoriser le déploiement au plan national de l’habitat inclusif, intergénérationnel pour mieux répondre aux attentes des populations. Il s’agit également d’offrir un espace de dialogue sur les orientations stratégiques en matière de politique de logement.

Partenaires

– Ministère du Logement
– Banque et Caisse d’Épargne de l’État
– Œuvre Nationale Grande Duchesse Charlotte

Adresse

BCEE 19, Avenue de La Liberté Luxembourg

Thème de la première édition : Où vivre ensemble ? Les habitats alternatifs face aux défis de l’évolution démographique et sociétale

Date

Le 23 octobre 2019 de 12h à 15h

POURQUOI ?

Les nouvelles formes d’habitats face aux problématiques de logement

Au Luxembourg, le logement reste la préoccupation majeure des populations. Alors que plus de 84% des Luxembourgeois sont propriétaires de leur logement (données du Statec de 2013), il faut en déduire que le problème concerne essentiellement les jeunes quelque soit leur origine sociale ou géographique.

Les problématiques du logement sont nombreuses et diverses (offre de logement insuffisante, prix du loyer trop élevés, logements sous occupés ou inoccupés). Ce ne sont la que quelques exemples, des multiples freins existants à l’accès au logement autonome et abordable. On peut ajouter à cela, les exigences exorbitantes des propriétaires bailleurs en matière de solvabilité et de caution.

Nouvelle formes d’habitat face au phénomène de sous occupation des logements

Le taux de sous occupation des logements est particulièrement élevé au Luxembourg. 59 % des personnes vivent dans des logements sous occupés et même 82% chez les personnes de plus de 65 ans, contre une 38,5% en Europe (Statec déc. 2014).

En Europe, la surface moyenne des logements diminue avec l’âge, c’est tout le contraire au Luxembourg. La surface moyenne pour les personnes âgées de +de 65 ans, dépasse les 150m2 (Statec déc 2014).

Les nouvelles formes d’habitat face à la mobilité et à la diversité résidentielle des seniors

Prendre de l’âge, c’est aussi prévoir l’avenir et anticiper les problèmes ou désagréments auxquels chacun sera potentiellement exposé. La question du logement des personnes âgées se pose, face à l’inéluctable vieillissement de la population et de l’augmentation de l’espérance de vie. Les personnes âgées sont souvent, complètement autonomes, ne souhaitent pas forcément habiter dans une chambre (condition des maisons de soins) et veulent palier à l’éloignement de leur proche, ou encore au recours systématique à un aidant. Le phénomène de délitement des liens familiaux traditionnels aggrave aussi l’isolement social. Il convient dés lors, de développer de nouvelles formes de solidarité dans l’habitat pour éviter une « fracture générationnelle » et ne pas créer de nouvelles inégalités.

Comment favoriser l’intégration des nouveaux modèles de vivre-ensemble, de colocation, de cohabitation dans les nouveaux projets architecturaux ?

La création d’un environnement bâti ne devrait il pas être plus orientée vers les besoins des êtres humains en termes écologique, économique…
Ces facteurs sensibles, qui sont les relations humaines, sont ils devenus des questions compliquées à traiter en architecture aujourd’hui.
Ne devrions nous pas construire plus dense et pas si grand ? Faut-il toujours des maisons de 300 m2 pour quatre personnes?

DE QUOI PARLE-T-ON ?

Les formes d’habitats alternatives sont diverses et variées. Parmi elles, nous connaissons bien la colocation entre jeunes ou l’hébergement de jeunes au domicile de la personne âgée, communément appelé la colocation intergénérationnelle. Il peut s’agir aussi de l’habitat participatif groupé, de maison ou résidence collective à caractère intergénérationnel, de l’habitat collectif entre senior en passant par le béguinage ou l’habitat kangourou.
L’« habitat participatif » peut être défini comme un habitat conçu et géré au moins en partie par ses habitants eux-mêmes, et qu’il comporte des logements indépendants et des espaces communs. Il favorise ainsi la participation des habitants, aussi bien que la solidarité entre eux. Cette nouvelle forme d’habitat, qui s’adresse bien évidemment à toutes les catégories de population, tend aujourd’hui à se développer comme une solution d’habitat dans la vieillesse, soit sous une forme intergénérationnelle, soit sous une forme réservée aux seniors.
Il repose sur des modes de montages originaux, regroupant des formes différentes. Soit en coopératives d’habitants qui rassemblent des habitants, sociétaires d’une société coopérative d’habitation à laquelle, ils louent leur appartement. Soit dans le cadre de l’autopromotion, où des individus se rassemblent pour construire ensemble leur projet d’habitat, en se passant des services d’un promoteur. Ils peuvent ainsi construire un projet à leur image, et à moindre coût.
Ces nouvelles solutions sont en passes de trouver sa place au milieu des autres formes d’habitat alternatives dans la vieillesse (colocations, béguinages, domiciles partagés,…) qui viennent compléter aujourd’hui l’offre des habitats dits intermédiaires entre domicile classique et institution médicalisée (EHPAD), tels que les foyers-logements et les résidences services.
L’habitat à caractère intergénérationnel à ceci de particulier, qu’il s’adresse à des jeunes et à des personnes âgées aux revenus modestes, plutôt autonomes à l’entrée, qui souhaitent garder leur autonomie et indépendance tout en bénéficiant de la sécurité et de la convivialité d’un petit collectif.
Dans un contexte de perte du lien social, d’élévation de l’espérance de vie et d’un taux d’effort élevé pour le logement, le développement de solutions d’habitats nouvelles et inclusives apparait comme un levier majeur d’amélioration de la qualité de vie.
Loin de pouvoir être une réponse absolue, les formes de logements « alternatifs » peuvent néanmoins être des réponses pertinentes sur de nombreux aspects.
C’est conscient de ces différents enjeux que Cohabitage a l’ambition d’inclure cet événement dans l’agenda des décideurs et acteurs de terrains Luxembourgeois.

LES ORATEURS DE CE PREMIER MIDI

Sous thème 1 : Quelques données sur la situation du logement au Luxembourg, la sous occupation des grands logements et de la taille du logement en fonction de la cellule familiale.

Monsieur Juilien Licheron – Chercheur et coordinateur de l’observatoire de l’habitat au LISER

Sous thème 2 : Comment adapter l’habitat face aux nouvelles donnes sociétales

Monsieur Pierre Hurt – Directeur de l’OAI (En attente de confirmation)

Sous thème 3 : Focus sur les initiatives d’habitats alternatifs au Luxembourg et à l’étranger

Sous thème 4 : Quelles réponses et accompagnements des institutionnelles

Madame Sam Tamson Ministre du Logement
Monsieur Pierre Bley Président de l’œuvre Nationale Grande Duchesse Charlotte
Monsieur Majerus Henry Bourgmestre de Vianden

Conclusion :Quels choix possibles ? L’habitat inclusif est il une solution pour bien vieillir ?

Madame Marion Patte
Doctorante en géographie (Université Paris 1 Sorbonne)

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