réfugié cohabitage

Et si j’accueillais un jeune chez moi ?

lls s’appellent Julien, Hocine, Bahram, ou encore Cyrus. Ils sont étudiants, jeunes travailleurs ou encore bénéficiaires de protection internationale. Tous ont un souhait d’être hébergés chez des personnes âgées.  Seuls ou épaulés par des associations, leurs « hébergeurs » ne sont pas de simples hôtes, mais des familles de substitution, des soutiens, parfois même des amis qui les accompagnent, l’espace de quelques mois, dans un pays qu’ils ne connaissent pas. Ces jeunes gens émettent le vœu de trouver, dans la chaleur des foyers qui les accueilleront, un moment de répit, de stabilité.

L’initiative mateneen et le programme Habitsol

Lancée en décembre 2016, par l’Œuvre Nationale de Secours Grande Duchesse Charlotte, l’initiative mateneen a été pensée pour faciliter l’insertion des réfugiés au Grand Duché. Notre association a voulu jouer sa partition en favorisant leur intégration par l’habitat, par l’échange avec la population d’accueil.

Le principe est simple : mettre en lien des immigrés régularisés avec des familles accueillantes. L’accueil chez les particuliers est une opportunité pour les réfugiés qui ne peuvent ou ne souhaitent pas tout de suite avoir accès à un logement pérenne. Cette expérience et ce temps d’échange particulier sont riches dans la démarche d’intégration des réfugiés.

C’est dans la même démarche que nous avons initié le programme Habitsol qui vise à acquérir des maisons bi-familiales qui,  après réhabilitation pourraient loger des réfugiés, des résidents jeunes ou âgés qui joueront le rôle de mentor à l’intégration.

Évidemment que la cohabitation peut se révélée compliquée. Les maladresses culturelles, le traumatisme de l’exil à gérer, la barrière de la langue, peuvent être autant de facteurs d’échec. L’association Cohabit’AGE jouera le rôle d’interlocuteur actif et disponible pour recadrer les choses et dissiper les malentendus. L’essentiel est de participer car de toutes ces formes de cohabitation surgi un maître-mot : la solidarité.

Dois-je avoir peur d’accueillir un réfugié ?

Non ! Vous n’avez aucune crainte à avoir concernant la cohabitation avec un réfugié. Pour certaines personnes l’appellation « réfugié » à une connotation négative car souvent assimilé au simple statut de « migrant ». Or, en droit international, une personne avec le statut de réfugié est une personne qui a obtenu l’asile d’un État tiers. Ces personnes sont donc en règle administrativement. Nous ne vous proposerons jamais des personnes sans papier.  

Comment se déroule une cohabitation avec une personne réfugiée ?

La cohabitation s’effectue comme pour une cohabitation classique. Après avoir reçu votre inscription, nous procédons à plusieurs entretiens afin de vous proposer des personnes qui vous correspondent selon les critères que vous aurez sélectionnés dans votre formulaire d’inscription.

Lorsque nous trouvons un profil correspondant avec votre demande, nous vous en informerons, et une première rencontre aura lieu entre le réfugié et vous afin que vous puissiez échanger et poursuivre ou non en formalisant votre cohabitation.

Nous insistons sur le fait que, comme pour une cohabitation intergénérationnelle, chaque personne doit respecter la vie privée de l’autre et le rythme de l’habitation.  Attention, le réfugié ne se substituera jamais à une personne d’aide à la personne pour effectuer différentes tâches comme le ménage ou les soins.

Ai-je le droit de solliciter une participation financière du réfugié

Il faut savoir que  l’hébergement d’un réfugié est soumis à quelques conditions au Grand duché.

Si le réfugié est bénéficiaire du RMG, ce qui est souvent le cas, l’hébergement doit s’opérer à titre gracieux et ne pourra s’étaler dans le temps. La durée est limitée à 12 mois maximum.  S’il y a une participation financière, il y a le risque, que le réfugié perde son indemnité. Puisque l’organisme payeur en l’occurrence,  le Fonds National de Solidarité prend en compte dans le calcul du RMG, les revenus du foyer pour déterminer le montant de l’indemnité.  Pour rappel, la loi sur le RMG définit dans son article 4 comme personnes faisant partie de la composition domestique, toutes celles qui vivent dans le cadre d’un foyer commun, dont il faut admettre qu’elles disposent d’un budget commun et qui ne peuvent fournir les preuves matérielles qu’elles résident ailleurs.

En revanche, si le réfugié ne  bénéficie du RMG et qu’il occupe une activité, dans ce cas, une participation financière raisonnable pourra être demandée.

Que se passe t’il si je rencontre un problème ?

Nous restons un interlocuteur disponible pour dissiper les incompréhensions. Si la mésaventure perdure, on pourra être amené à rompre la cohabitation et tenter de trouver une solution à la personne hébergée.

Contactez-nous !

Vous avez encore des questions au sujet de l’accueil d’un réfugié, contactez-nous et nous répondrons à toutes vos questions.
Si vous souhaitez accueillir un réfugié, n’hésitez pas à remplir notre formulaire en ligne !

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